Portrait

Leur habitat typique

Des bois et forêts proches de la nature, de préférence avec doté de rochers, des vergers sillonnés de murs secs et de jardins proches de la nature, des terres en jachère garnies de buissons épais et de ronces aux lisières de forêts restées proches de la nature: voilà les lieux de prédilection des gliridés!  Ces derniers élisent domicile dans les cavités d’arbres et dans les nids ou nichoirs d’oiseaux abandonnés pour y construire leurs propres habitations. Quant au muscardin, il aime se loger dans les haies pour faire son nid typique d’été à l’approche de la belle saison.

Les gliridés sont les maîtres de l’escalade et passent la majeure partie de leur vie dans les arbres et dans les haies. A l’exception du lérot que l’on peut également rencontrer au niveau du sol. La destruction d’éléments naturels structurant notre paysage culturel au fil des dernières décennies explique probablement pourquoi les populations de gliridés se sont retrouvées de plus en plus isolées, avec peu de chances d’échanges génétiques, laissant les populations notamment de plus en plus en proie aux maladies, ce qui a probablement contribué à un déclin continu de leur nombre.

Un rôle régulateur

Les gliridés ne sont pas uniquement friands de fruits et de graines (faînes, glands de chêne, noisettes) mais se délectent également d’insectes, d’araignées, de mille-pattes, de cloportes, de limaçons ainsi que de petits oiseaux et de leurs œufs. De la sorte, les gliridés adoptent un rôle régulateur, en harmonie avec la nature et avec le paysage culturel.

Quel est l’origine de l’appellation « Schléifer »?

L’appellation Schléifer (dormeurs) s’explique du fait que ces animaux hibernent de longs mois dans les zones climatiques de nos contrées. De septembre à mai (loirs gris), respectivement d’octobre à mars/avril (lérots et muscardins), ces espèces dorment en position enroulée dans des cavités terrestres ou des trous d’arbres ou encore au sol sous un buisson (en l’absence de creux d’arbres). Elles entrent dans une phase de léthargie qui fait que les battements du cœur descendent à 8-13 par minute, la respiration est entrecoupée de pauses, et la température du corps frôle zéro degré. Afin de pouvoir survivre cette période critique, les gliridés se gavent, pendant l’automne, pour accumuler des graisses protectrices, et redoublent pratiquement leur poids corporel.