Clôture de l’action « Kéisécker » après deux ans

Action „Kéisécker“ – projet réussi et résultats intéressants : plus d’observations que prévue mais tout de même une espèce en danger.

Comparaison 2019/2020

2020 était la deuxième saison de notre « Aktioun Kéisécker », et pas mal d’observations d’hérissons ont été fait : en tout, un peut moins qu’en 2019 (2020 : 90 Observations, 103 hérissons ; 2019 : 143 Observations et 165 hérissons), donc environ 62% des observations faites en 2019. Et ceci pour tous les mois de l’année, sauf avril 2020.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il importe de dire qu’en 2020, les températures au mois d’avril était particulièrement élevées et que le printemps a donc commencé très tôt dans l’année. Pourquoi il y a eu moins d’observations en 2020 est titre aux spéculations : peut-être moins de gens ont participés à l’action, comme elle avait déjà débuté en 2019. Ou peut-être la population de hérissons a effectivement était plus basse en 2020, p. ex. à cause de l’été très sec, avec moins de limaces et donc probablement moins de progéniture. Cette dernière hypothèse peut être soutenu par l’observation que surtout après cet été extrêmement chaud et sec, il n’y a eu presque plus d’observations en aout et septembre 2020. Pour une réponse définitive il fallait tout de même une analyse scientifique de plus longue durée, ce qui n’a pas été le but de cette action… Ce qui a été positive, c’est que cette année il y a eu plus d’observations avec photo. Voici une petite sélection des plus belles photos :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin des données de l’Oesling !

Enfin des observations d’hérissons en Oesling ont été faites en 2020 ! Si en 2019, on avait l’impression que l’hérisson ne dépassait pas la « ligne » Rambrouch – Diekirch, en 2020 il a été observé à Troisvierges, au moulin de Kalborn, à Harlange et à Boulaide.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout de même, on a l’impression que la population d’hérissons en Oesling c’est largement effondré et qu’elle est constitués seulement par quelques individus. Ceci fait preuve de l’importance d’un maillage naturelle du paysage avec des haies, des arbres et des friches, pour permettre à l’hérisson de recoloniser l’Oesling.

 

Refuge dans les zones périphériques des villes et villages

Comme en 2019, la plupart des observations en 2020 ont été faits au milieu urbain. En regardant les observations de plus près, il devient apparent que ce sont les jardins en périphérie de nos villes et villages qui sont le plus appréciés en tant qu’habitat par les hérissons.  Les jardins et parc plus étendues au centredes villes et villages sont bien fréquentés. Le territoire d’un individu peut s’étendre sur plusieurs jardins et même au-delà d’une rue, ce qui a pu être observé à Mamer avec des observations très proches l’une de l’autre et des bébé hérissons.

 

 

Extinction sur les surfaces agricoles

La déclaration, que l’hérisson n’est plus observé en milieu agricole a été confirmé en 2020. Seul 7% des observations sont issues des milieux ouverts. Bien sûr les résultats de cette analyse sont légèrement faussés comme la plupart des gens se trouvent à la maison lorsque le hérisson est actif et donc observable. Il est donc logique que la plupart des observations sont faites au milieu urbain. Il est tout de même un fait que nos habitats des milieux urbains sont, généralement, dans un très mauvais état, toujours et même malgré l’effort de nombreuses mesures de protection, en baisse continue.

 

L’agriculture de plus en plus intensive, avec p. ex. 5 à 6 fauchages par an sur les pelouses de sillages intensives ou de plus en plus grandes parcelles sur lesquelles seule une culture est cultivé (monocultures), avec un usage très élevée de fertilisants (synthétiques et organique) ainsi que de pesticides, ne permettent pas à l’hérisson d’y trouver un refuge, ni de la nourriture. De plus, les distance entre éléments de structures, comme des haies, des arbres et des friches deviennent de plus en plus grands et sont séparés par des chemins et routes et ne permettent donc plus aux populations de se rejoindre, ce qui conduit à un appauvrissement du pool génétique de l’espèce. Le terme anglais « hedgehog », qui signifie « cochon des haies » décrit très bien l’habitat originaire de l’hérisson. Il n’est donc pas surprenant, que l’hérisson disparait ensemble avec les haies de nos milieux ouverts.

 

La nécessité d’une politique agricole proche de la nature et du pacte nature au Luxembourg

Les subsides agricoles européennes et nationales doivent, notamment avec le nouveau PDR (plan de développement rural) être reliez beaucoup plus à des prestations bénéfiques à la biodiversité. Il n’est pas acceptable que chaque année plus que 100 Millions d’Euros de fonds publics sont investie dans des pratiques agricoles contreproductifs pour la protection de la nature et de l’environnement. Une idée serait d’assurer par le biais de la conditionnalité, que les exploitants reçoivent ces fonds seulement si un certain pourcentage (non négligeable) de leurs terres est aménagé et géré d’une manière proche de la nature qui garantit une certaine biodiversité. L’effort pour l’environnement et la protection de la nature (et le bienêtre animal), donc la conservation des fonctions écosystémiques, doit bénéficier à l’agriculture et doit donc être honoré, aussi monétairement. Les programmes agro-environnementaux doivent être reliés à des critères ciblés et transparents et leur efficacité doit être vérifié par un monitoring.

Le Ministère de l’Environnement a prévu de soutenir les communes dans leurs efforts de protection de la biodiversité et des milieu naturels. Par le « Naturpakt », en analogie au « KlimaPakt », les communes qui font des efforts pour augmenter la biodiversité dans leurs villes, villages, milieux ouverts et forêts, reçoivent des fonds et certifications. Reste à assurer que les mesures ont des effets concrets sur le terrain.

Cliquez ICI pour plus d’informations sur l’Akioun Kéisécker et notre petit hérisson.

Nouvelle action en 2021 : les gliridés au Luxemburg

Le lérot, le loir gris et le muscardin… comming soon… car ils sont encore en hibernation.